Gnetidae


GNETOPHYTES ou GNETIDAE Pax

Sous-classe des Ephedra et Gnetum

3 genres, ~91 espèces

Incluent actuellement les ordres

EPHEDRALES Dumort.

GNETALES Luerss.

WELWITSCHIALES Skottsb. ex. Reveal


DESCRIPTIONS

Croissance ordinairement monopodiale ou sympodiale ; morphologie et habitat très variables selon le genre (voir ci-dessous) ; les Gnétophytes partagent la chlamyde (d’où le nom traditionnel des Chlamydospermes) qui est une structure stérile (d’origine bractéale) entourant quasi complètement l’ovule, seul le micropyle très allongé émerge portant à son extrémité une goutte dite micropylaire pour la capture des grains de pollen (la chlamyde est souvent nommée périanthe, ce qui pourrait se justifier dans l’hypothèse où les Gnétophytes seraient apparentées aux Angiospermes, mais c’est encore très discuté) ; fécondation siphonogame dite courte, et double fécondation observée chez Ephedra mais qui ne serait pas homologue de celle des Angiospermes.

Des microfossiles (essentiellement pollen) et quelques macrorestes sont décrits du Trias et du Jurassique, mais leur attribution aux Gnetidae est très discutée, des fossiles non ambigus sont datés du Crétacé inférieur. Les études morphologiques tendent à rapprocher les Gnétophytes des Magnoliidae dans le clade des Anthophytes, les données moléculaires les mettent en groupe frère des Conifères, voire les y incluent.


GNETACEAE Blume

un seul genre (Gnetum), ~40 espèces, distribution pantropicale majoritairement en forêts humides

Lianes (rarement arbustes ou arbres) à feuilles entières opposées persistantes ; plantes monoïques ou dioïques ; ovules chlamydés en verticilles ordinairement sur longs rameaux axillaires latéraux, la chlamyde devenant charnue et rougeâtre à rouge vif après fécondation (pseudo-baie) ; sacs polliniques en verticilles sur rameaux axillaires latéraux fins et allongés ; pollinisation anémophile.

Gnetum gnemon (Gnetaceae), habitus.

GNETACEAE. Rameaux mâle (Cm) et femelle (Cf) de Gnetum latifolium, ovules fécondés (Ovf) de G. gnemon, détail ovules en verticille (Ov), coupe longitudinale dans ovule (droite), Ch = chlamyde, Mi = micropyle, Te = tégument externe, Ti = tégument interne, Nu = nucelle.


EPHEDRACEAE Dumort.

un seul genre (Ephedra), ~50 espèces, distribution en régions tempérées dans habitats secs et ensoleillés (souvent littoral)

Arbustes à petits arbres, parfois port sarmenteux ; souvent rhizomes portant des axes aériens portant des verticilles de ramifications et feuilles réduites à des écailles (confusion possible avec Equisetum, mais axes ligneux et pas de spores libres) ; plantes majoritairement dioïques ; petits strobiles d’ovules chlamydés ; sacs polliniques par paires regroupées en strobiles lâches ; pollinisation anémophile.


WELWITSCHIACEAE Markgr.

Une seule espèce (Welwitschia mirabilis), endémique du désert du Kalahari (Namibie)

Petit arbuste monocaule dont le « tronc » forme un disque concave à maturité et portant deux (rarement trois) feuilles persistantes à méristème basal et croissance indéfinie, se dilacérant avec le temps ; plante dioïque ; ovules chlamydés et sac polliniques portés sur structures en strobiles ressemblant à des cônes de conifères (convergence suggérée sauf si les affinités proposées des Gnétophytes avec les Pinophytes se confirment), eux-mêmes portés sur des axes dressés et ramifiés se formant à la base des feuilles ; pollinisation anémophile ou parfois entomophile.

EPHEDRACEAE. 

A. Raisin de mer, Ephedra distachya (Jardin des Plantes), 

B. Raisin de mer, pied femelle et ovules jeunes, 

C. Raisin de mer, pied mâles et « cônes » mâles,

 

WELWITSCHIACEAE. 

D. Welwitschia mirabilis, pied femelle (Jardin Botanique de Berlin), 

E. W. mirabilis, détail « cônes » femelles, on observe le micropyle effilé qui émerge de chaque chlamyde,

 F. W. mirabilis, pied mâle et localisation du méristème basal de la feuille (zone verte claire).